Participants : Arnaud, Michel, Jason, Marlène, Olivier, Seb, Alain, Patrice TPST : 15H Objectif : on voulait aller au S2, on est allés entre le S1 et le S2 !
Sur une idée de Alain, nous voilà à Gournier avec comme objectif le S2.
On est vers 9H au parking. Il a a déjà des DE sur place, Tom et Fabien, et des clients qui attendent leurs guides. Il y aura au moins deux groupes. On s’habille et on part devant équiper la vire avec notre corde, puisqu’on sera les derniers à ressortir. On profite au passage du bateau des pros pour accélérer le mouvement de la traversée du lac.
Arrivés dans la galerie, en haut de la vire, c’est magnifique. Les gours sont pleins ! Le parcours dans la galerie sèche se passe sans encombre. Certains ont plus chaud que d’autres, en fonction de leurs choix vestimentaires … On arrive à l’accès 2. Chacun se change et s’équipe pour la rivière, et c’est parti !
La rivière est magnifique jusqu’à la salle Chevallier. Là, on bricole un peu pour trouver la suite. Tout en haut, je suis le premier et arrive à un « ouragan ». Dans la topo, Ménile dit « nous passons en courant sous la chute d’eau qui se pulvérise sous une lame ». Pas de doute, on y est !
Nous passons en courant sous la chute d’eau qui se pulvérise sous une lame
Puis, il y a toute une série de puits qui remontent et on arrive certainement vers le siphon 1.
Pour arriver au siphon 1, il faut nager un long couloir (35m) et choper une corde pour monter … Je ne savais pas vraiment comment c’était, j’arrive le premier sur la corde (il y en a 2) , j’avais pas trop anticipé, mais ça va. Derrière, les collègues se pèlent dans l’eau, certains font demi tour … Michel qui a une combi de planche sans les manches est carrément limite !
La montée pour sortir du S1
La montée pour sortir du S1
La montée pour sortir du S1
Au retour, Michel essaye de se réchauffer un peu !
Quelques images pour le plaisir !
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Participants : Christophe, Alexane, Michel, Aurélie, Patrice TPST : 5H30 par la Pirouette Japonaise et en visitant le lac
Bon, on avait prévu une sortie club ce samedi 15, mais la météo n’est pas géniale, il pleut et il neige partout … Du coup, on se replie sur la traversée grotte des Masques / Mort Ru. Le jeudi, à la maison, il neige des flocons gros comme des pizzas … Du coup, je prends peur. Après le travail, je décide de monter reconnaitre le chemin et chercher la grotte. J’en profite pour monter les cordes. Très peu de neige en forêt. Tout va bien. Le samedi matin au réveil, ça a posé 10cm de neige dans la nuit ! Argh !
Comme Lionel m’a averti que la sortie est expo, je décide de laisser une voiture à Saint Même, comme cela, on aura les 2 options, soit de retourner aux Varvats, soit de descendre à Saint Même.
La montée se passe bien, il n’y a pas vraiment plus de neige qu’hier. Même en Bestard, pas besoin des crampons. 1H30 plus tard, on est à la grotte.
Dès l’entrée, il y a une flaque où il faut gainer pour ne pas se mettre dans l’eau et passer l’étroiture désobstuée.
Ensuite les puits sont de toute beauté. Comme prévu, Christophe se retrouve en opposition au dessus du puits du Président et doit revenir en arrière …
Aurélie dans le puits du Président
On enchaine le puits de la Jonction, puits de la Pipelette, puis c’est l’entrée dans la Pirouette Japonaise. Nous sommes tous curieux de voir quelle figure du Kama Sutra cela peut bien représenter …
On arrive en bas du P15, « carrefour de tous les itinéraires ». On décide de descendre voir le lac. Le dernier puits n’est pas équipé et on ne trouve pas vraiment d’amarrages. J’équipe sur quelques blocs, teste une écaille, mais lorsque je me mets en poids, Christophe la voit bouger … aie ! Il faut vraiment redoubler de prudence !
On reprend notre chemin, au P31 au plafond de la grande salle. Sublime !
La grande salle
La salle est vraiment immense, on voit la lumière du jour au fond !
Dehors, deux chemins possible. Une vire très exposée, avec la neige et surtout des feuilles glissantes en dessous ou bien la descente dans le lit de la résurgence vers Saint Même. On choisira la seconde option, et même ça, il faut vraiment faire attention. Je ne sait pas vraiment de quel sport relève cette activité !
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Pour cette sortie, nous sommes 6 à partir en direction du Scialet Neuf. Toute la semaine, on surveille la météo qui est incertaine avec un gros redoux et pluie sur neige, la pire des situations. Sur la route, la Bourne est en crue, ça coule de partout …
Au parking, au Col de Proncel, décision générale, pas besoin des raquettes ! En vrai, il y a quand même un peu de neige et ça aurait été un peu moins fatiguant avec des raquettes. Comme d’habitude, mes collègues s’habillent à mort et je suis le seul à ne pas arriver en nage au trou … pas besoin d’aller sous terre pour déjà être mouillé pour certains !
Jason a fait 2 ou 3 sorties faciles, sans fracs, il va falloir un peu lui expliquer et l’encadrer. Christophe prend en charge le premier kit d’équipement.
J’ai pris un peu long en corde, ce qui permet d’équiper la descente et remontée vers le petit boyau de la suite, ce qui est bien utile avec toute cette glace en hiver. Une 10m aurait aussi fait l’affaire.
l’entrée du boyau commence par une bassine dans laquelle certains n’hésiteront pas à s’humecter plus ou moins …
Un peu plus bas, le boyau est obturé par une coulée de glace. Il faut sortir le marteau et le burin pour déblayer le passage.
Pour la suite, les puits s’enchaînent sans difficulté. Le bassin de -110 est très esthétique, avec le boyau qui permet d’accéder à la suite au dessus de l’eau.
Vers -180, le P30 commence à être humide. Je me réfugie dans le puits parallèle, sec, propre et vaste, pour attendre les copains et faire le point. Le moral des troupes est partagé. Certains sont humides et ont froid et veulent remonter, d’autres sont partant pour continuer. Décision est prise, tout le monde remonte.
Le bas du P30 d’entrée
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Il y a quelques semaines, je rencontre Doumdoum en stage qui me dit que la traversée Julien – Souffleur est tout équipée. On prévoit d’aller faire le scialet Neufs dans le Vercors, mais il y a de grosses chutes de neige. Je n’ai pas envie de me compliquer la vie avec les voitures, alors direction le Vaucluse !
On passe à l’ASPA dire bonjour, on pose la voiture au Souffleur, on s’équipe et on arrive à l’entrée du Julien à midi pile. C’est toujours difficile d’estimer la sortie, Harry nous a dit « entre 9H et 30h ! ». On vise 15h !
Le Julien est 130m plus haut que le Souffleur. Le point bas est l’Abbée, à -740m par rapport à l’entrée du Julien, on a environ 150m de montée, descente dans le boyau anal, puis on remonte à pied de 70m jusqu’à la base des puits du Souffleur et là, on a 550m de puits à remonter.
On commence donc notre descente par le Julien. Les puits sont sec et assez chauds. Au bout d’une demi heure, on fait une pause technique pour enlever une couche. Ce n’est pas comme les trous du Vercors ! J’avais demandé à Harry si il me conseillait une combi enduite ou pas, j’avais souvenir du baptême de la famille Roussel où c’était la douche dans les puits (les pauvres), là, avec ma combi enduite, je suis trempé de l’intérieur … Juste à la sortie du shunt, on tombe sur Harry avec un client. Il nous informe qu’il y a également deux personnes plus bas dans le trou qui font peut être également la traversée. On enchaine, salle de l’Aze, puis galerie du Costard. On arrive aux magnifiques (et bizarres) concrétions jaune, ça fait 1h30 qu’on descend.
A la fin de la galerie du Costard, il faut poursuivre au centre de la galerie, dans une sorte de boyau en inter strate.
On est à la base du puits de la Goulotte à 14h45 (2h35), puis on passe la 1ère trémie consolidée avec du grillage. On enchaine les puits et dans le P70, on tombe sur les 2 collègues qui remontent. On discute un peu, ils préfèrent remonter plutôt que de traverser. On passe la seconde trémie, avec des blocs gros comme des camions, puis c’est le P55 avec la corde du P40 qui remonte en face. Il est 16H00, ça fait 4H00 qu’on descend.
Le Président en bas du P55
Et maintenant, on remonte 40m et on attaque le boyau Anal !
Rapidement, on est couverts de boue. La remontée du P25 est un enfer, on y passe un temps de dingue. Il n’y a plus un bloqueur qui fonctionne … Il faut faire hyper gaffe aux cordes de descente qui sont pleine de boue et ne tiennent pas dans le descendeur ! On arrive aux Alizés, là, c’est un boyau avec de l’eau … ça commence à mouiller … et on arrive en haut de la salle de l’Acribologie. Et là, ça fait peur ! On est en haut d’un énorme toboggan, on ne voit pas le fond, il y a de la boue partout, ça glisse, on ne sait pas vraiment si on va partir jusqu’en bas ou s’arrêter en chemin … pas de corde … ce n’est pas hyper engageant ! Je descend prudemment, ça a l’air de tenir ! En bas de la salle il y a des cordes pour finir … et on arrive enfin à l’Abbée, point bas de notre parcours. Il est 18H20, 6H10 qu’on progresse, on aura mis 2H15 pour passer le boyau Anal.
L’Abbée est l’endroit où la rivière d’Albion se perd. Pour nous, le niveau est super bas. Harry nous dit que parfois les cordes peuvent être sous l’eau et que alors le débit aspirant forme un vortex où il faut faire super attention de ne pas être aspiré !
Séance nettoyage. J’ai pris une brosse. Les copains se fichaient de moi, mais c’était une super idée pour remettre efficacement notre matériel en état. De plus, la rivière n’est même pas froide !
La rivière d’Albion est un parcours absolument magnifique !
Quand on arrive dans la salle des Artifices, bien faire attention à prendre à gauche au milieu de la montée puis redescendre vers la rivière (scotch light) puis rejoindre la base du puits André Gendre. Pour nous, il est 19H40, soit 7h30 qu’on est sous terre. On attaque la remontée. Dans les puits, j’enlève le haut de la combi, histoire de sécher un peu.
Les puits s’enchainent jusqu’à l’Ankou, c’est super bien équipé, super fractionné … Dans l’Ankou, suivre les points blancs. Attention, c’est parfois un peu expo ! Quand on arrive aux 3 points blancs et à la mesure de débit, c’est la fin du méandre. Ne pas prendre la galerie en rive gauche marquée « Aubert », continuer tout droit encore quelques dizaines de mètres (suivre toujours les points blancs), et on est sortis du méandre.
Plus que les puits d’entrée et on est dehors. Attention, à un moment, il ne faut plus suivre les flèches, mais prendre la lucarne, juste à la sangle LGBT. Il est 1H30, on aura mis 13h30 pour le parcours et 5H45 pour remonter le Souffleur.
On se change à la voiture puis on va se mettre au chaud et boire des bières à l’ASPA. On a pris 1l d’eau chacun, ça ne suffit pas ! Je n’avais pas pris ma gourde filtrante, ni de micropur … dommage. On a mourru de soif ! Au gîte un groupe qui était au Souffleur partage leur raclette avec nous. Trop sympa.
Merci Harry et Marie pour l’accueil et les conseils.
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Sur une idée de TEI, nous allons faire une visite au gouffre des Elfes. L’idée est de reprendre l’équipement si nécessaire. Biboc nous donnes des infos, notamment sur l’étroiture de 22 cm en bas du puits d’entrée. On prend donc le perfo, 5 batteries et des arguments détonants !
Pour la marche d’approche, nous serons accompagnés par Christophe, Elise et Laure. Christophe fera le sherpa et nous porte les cordes à l’entrée. Pour la marche d’approche, il y a un peu de neige. Nous arrivons rapidement au Berger, puis là, plus de chemin vers les Elfes. On tire droit, au plus simple. On tombe sur une barre qu’on longe assez longtemps avant de trouver un passage à désescalader. Puis on trouve l’entrée des Elfes très facilement.
Le gouffre est équipé. Je commence à descendre sur la corde en place en vérifiant son état au fur et à mesure. J’arrive en bas du premier puits et vais voir l’étroiture … c’est pas hyper engageant ! Je défais mon baudrier et essaye l’étroiture. Il y a plein de gravier et blocs qui roulent au sol. C’est une faille d’environ 6m de long à 45 degrés et d’une trentaine de centimètres de large. C’est un peu plus étroit vers l’entrée et vers la sortie. En attendant les copains, je pousse un maximum de blocs vers le bas. A la sortie, il y a un puits borgne, bien pratique pour stocker tous les gravats. On avait prévu de faire un tir ou deux. Pas facile de percer dans cette configuration, et je ne vois pas vraiment ce qu’on pourrait améliorer avec quelques tirs …
L’examen de passage
Alain me rejoint et teste l’étroiture … ça ne va pas faire ! Aranud arrive avec sa pelle américaine. On creuse le sol sur environ 15 cm et ça fait gagner pas mal. On attaque à la massette les passages qui resserrent, et en fait, il y a une croute de calcite d’environ 4 cm qui se brise facilement. Ca va faire du bien ! Alain retente, ça passe ! Alain a réussi « l’examen de passage » ! Pas besoin de plus aujourd’hui !
La suite est équipée par le club d’Engins, disparu aujourd’hui. C’est de la grosse corde qui est neuve. Manifestement, il n’y a eu aucun passage sur la corde. La corde est marquée 2005. Les mousquetons sont un peu léprés. On enchaine le P12 puis le P39. Comme on n’a pas besoin de batteries pour percer les trous pour les tirs, je fais des AF pour doubler l’équipement de chaque puits. Dans le P39, j’ajoute un frac sur un joint de strate. La tête de puits du R5 au dessus du P39 n’est pas confortable. On passe le méandre des espoirs et on arrive en haut des puits. Le kit nous attend avec la corde. Je pars équiper. Il y a des spits en rive droite, mais ça ne me plait pas. Je fais des AF en rive gauche. Deux dèv plus bas, je suis sur le palier. Ca mouille … 3 AF plus tard, je suis en bas du puits, et bien douché !
Les copains me rejoignent rapidement et on part à l’assaut du méandre. Je me tanque en bas, c’est au dessus … On progresse lentement dans le méandre. C’est très spéléo ! On n’arrête pas d’escalader, descendre, ramper au sol dans l’eau, on remonte … On mettra deux cordes de 10 m pour sécuriser notre descente. Finalement, on rejoint la galerie Petzl quand on n’y croyait plus. Il ne faudrait vraiment pas se faire mal dans ce méandre !
On débouche dans le collecteur du Berger. Tout est en eau, c’est magnifique. On remonte jusqu’à la base des puits. Puis on descend jusqu’au lac Cadoux. C’est vraiment beau.
La remontée se passe sans encombre, bien que nous soyons trempés et morts de froid ! Quand on sort, il pleut, toute la neige a fondu !
Non, nous ne sommes pas trempés !
Obstacle
Corde
Equipement
P21+P15
45
2SP, 2 dèv, 3SP
P12
20
3AF
R5+P39
50
AF, 2AF, 3AF ou 3 SP, Frac 2AF
R7+R5
25
1AF, 1SP, 2 AF ou 1 SP
P21+P29
55
AF, SP, 2AF, 1dev / SP , 1 dev/ an, 3 AF tête seconde longueur
2 bouts de 10 m pour le méandre
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ça fait 10 ans que nous n’avons pas fait le Jean Nouveau. C’est une sorte de pèlerinage pour Arnaud qui a appris à passer un fraction dans ce trou et moi. Comme c’est un -500 facile, je suis un peu déçu du peu d’engouement et on se retrouve à une petite équipe de 4. Avec de la 8, ça se fait. On a le kit d’entrée et 4 kits 1/2 pour la suite. 3 spélectrons se joignent à nous, ils ne veulent pas aller au fond, mais faire avancer leur chantier de dépollution.
Départ 7h du Voironnais, on arrive à 10h sur place comme prévu. Les sudistes sont déjà sur place. Le temps de discuter un peu, et c’est parti. Personne ne veut équiper, tant mieux, j’aime bien !
Je pars dans le grand puits avec 200 de 9 neuve et je mets une 35 avant. Alain met dit tellement que ça va être court que je n’ose pas mettre le nœud à un frac, du coup … on a un nœud ! Le puits est facile à équiper, les broches sautent aux yeux. On est rapidement en bas … et il reste au moins 20m de corde ! Dès le grand puits, c’est déjà bien humide … ça promet !
Le bas du grand puits
Le bas du grand puits
Le bas du grand puits
On enchaîne, ça déroule. Les anciens nous rejoignent vers -300 et nous abandonnent. On continue vers le fond.
Les anciens au travail
Pour le puits de l’araignée, j’ai 35+75. Je laisse 7 ou 8m de corde avec le nœud à un frac, tout se passe bien, j’arrive en bas.
Arrivée dans la salle de la lune
Arrivée dans la salle de la lune
Arrivée dans la salle de la lune
La suite est de plus en plus humide … mais c’est beau et concrétionné. Arrivée au fond vers 16h, soit 5h pour descendre en équipant.
Michel se met au déséquippement. Au retour, on fait notre pèlerinage dans la salle du GORS. C’est clair, j’ai grossi!
La salle du GORS
La salle du GORS
La salle du GORS
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Vers -300, les anciens sont redescendus nous aider à sortir les kits, ce qui permet à Arnaud de faire une petite sieste au bivouac !
Michel sort vers 11H30. Bernard nous aura préparé une petite souplette …
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Pour cette sortie club, direction la Rivière d’Or. Nous avons plein d’histoires à raconter, mais tout ce qui s’est passé dans le scialet Abel restera dans le scialet Abel!
Sur le trajet, on passe à Croque payer notre contribution et aussi regarder, essayer plein de matos. Une marche d’approche plutôt sympa dans la prairie, malgré quelques gouttes.
On rentre vite se mettre au chaud. Enfin vite … pas pour tout le monde. En effet, en bas du premier puits, il y a une petite remontée et c’est là que l’un de nous se rend compte que son croll est à l’envers! ça marche beaucoup moins bien! Il faudra quand même plusieurs minutes pour rectifier. Pendant ce temps j’enchaine les puits avec Alain!
On atteint la couche de marne et on attend (longtemps) le reste du groupe. Et là, une personne dont on taira le nom veut boire un coup. La gourde est ouverte, vide, mais l’eau n’est pas perdue, la doudoune et le sandwich emballé dans du papier alu ont tout épongé! Depuis le temps qu’on le dit qu’il faut prendre des bouteilles plastiques, et un sac étanche … mais le sac étanche est resté à la voiture. Pourquoi ! On abandonne la doudoune qui pèse un âne mort et la suite continue.
La suite est plus spéléo, on passe par le boyau Nutella, où là, de toutes façons, la doudoune aurait pris l’eau. Il faut pas mal gainer pour éviter l’eau. Ensuite, il y a un méandre avec la rivière au fond. Il faut un peu chercher les passages en hauteur pour passer au plus évident. Pour cette sortie, j’ai choisi l’option combi enduite, c’était vraiment le bon choix, car tout est humide partout, mais vu la pluie et la neige qui fond, c’est pas aberrant!
Le boyau Nutella
Puis on rejoint la seconde zone de puits. Alain me passe devant. Je le préviens qu’il y a un passage de nœud sur la dernière longueur de corde avant le fond, puisqu’elle a une tonche et qu’on doit la changer. On y arrive, Alain bricole sur son nœud puis me hurle un truc que je ne comprends pas à cause du bruit de la cascade. Je mets la nouvelle corde en double et je descend. En chemin, je ramasse le bloqueur d’Alain … ah ah ah, un abandon de matos! Nœud 1, Citrons 0!
Alain sur son nœud
Alain sur son nœud
Alain sur son nœud
La suite de l’équipe arrive. Là, je ne comprends pas. Il y a la vieille corde et une corde neuve. Notre collègue prend la vieille corde, c’est plus sûr, elle est rodée et … tombe sur le nœud. Et là, vu d’en bas, ça me semble un peu compliqué, comme technique. Après plusieurs essais, notre collègue passe maintenant des bloqueurs sur la nouvelle corde. Je pense que l’élasticité ne va pas aider … Bref, la solution sera aussi de faire un abandon de bloqueur, sauf que fidèle à la méthode Tullins, celui-ci est relié avec un ficelou indémontable à la longue, pour être certain de ne pas le perdre, mais également certain de ne pas pouvoir l’enlever quand ça pourrait aider … Bref, en se pendant bien fort sur le ficelou, il finit par casser, et nous voilà sauvé! Nœud 2, Citrons 0!
Arrivé en bas, le collègue : « dis donc, elle est un peu abimée, la boucle pour se longer au passage de nœud! » Arghhhh! Si on a prévu de changer la corde, c’est bien parce qu’il y a une tonche!
Bon, je me dis, on va arrêter le carnage et je tends la vieille corde comme un guidé pour ne plus laisser le choix de la corde pour les suivants! Seule Alexane verra un guidé … il faut encore progresser!
On se retrouve tous dans une petite salle sèche au sol sablonneux pour manger. On enfile nos doudounes, enfin pour ceux qui en ont une sèche. Alain partage son cochon, son pain et son fromage. Encore quelques puits et c’est l’accès à la rivière d’Or!
Là, aucun doute pourquoi cette rivière s’appelle comme cela!
Puis c’est l’heure de remonter.
Dehors, c’est la tempête de neige. Les voitures sont pleines de glace, on va être efficaces pour se changer!
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ça fait quelques années que je voulais partager le bonheur des moulins avec Lionel et quelques Citrons. Lionel est contraint par les vacances scolaires, pour aller à Plaine Morte, il faut au minimum 4 jours. 1 jour pour monter et installer le camp, 2 jours d’exploration et 1 jour pour redescendre … Nous avons une fenêtre météo. Il pleut un peu pour notre montée le samedi, 2 jours sans pluie le dimanche et lundi et une grosse pluie annoncée le mardi. Allez, on y va!
ça commence par une préparation minutieuse du matos. J’ai fait une liste que je partage avec les copains, et chacun vérifie qu’il a bien tout. En vrai, il faut une montagne de matos :
un sac à dos de 80 litres
matelas isolant, sac de couchage pour le froid
tente
chaussures d’alpi et crampons
pantalon et veste gore tex
réchaud puissant
…
côté matos spéléo, on a environ 250m de purline et Alain nous prête 25 broches
Prune et Loic se joignent à nous. Super, on a un pro avec nous. Alain nous prête le camion. On arrive à Crans Montana à 13H. Une fois sur place, il nous reste à faire les sacs. En plus du bazar de chacun, il faut faire rentrer les 20 kg de nourriture que Arnaud a acheté. Prune élimine des choses … pas de chartreuse pour le soir, Alain a pris trop de cochon, …
Il est 13H30 quand on embarque pour le télésiège. On pèse les sacs, on a tous entre 22kg et 24kg! C’est beaucoup. Heureusement que j’ai mon sac Hyperlight!
Une fois au sommet du télésiège, il faut finir à pied! Il nous reste 700m de D+ et pas mal de chemin. Il nous faudra 4H30 pour arriver au pied du glacier. Pour ceux qui connaissent le « pré qui tue » à la dent, la première montée est pareil, mais en pire …
On approche du col, il neige, il y a du vent, il commence à faire sombre. C’est l’heure de monter le camp.
Pour fêter notre installation, un petit pastis!
Le dimanche matin, comme prévu, le soleil est au rendez vous.
Heureusement, 250m de purline, ça ne prend pas beaucoup de place!
Et nous voilà partis à l’assaut des moulins!
On commence par le « Moulin 5 étoiles » qui avait été repéré et exploré l’année dernière.
Loic part à l’équipement. Le puits d’entrée est suivi par un méandre entrecoupé de grosses bassines d’eau. Dans les moulins, il est crucial de ne pas se mouiller, à cause du froid. Dans le méandre, la couche de glace est trop fragile pour marcher au milieu, il faut marcher sur les bords, sur les « trottoirs ». L’année dernière, je suis passé à l’eau, et je m’épuise à faire hyper gaffe. Loic est un champion pour passer les bassines profondes et nous mettre une corde afin de passer les obstacles.
On fini par toucher le fond, le caillou au fond du glacier. La glace n’est plus bleue et blanche mais devient noire.
Il est 17h quand nous quittons ce moulin et partons explorer le glacier à l’opposé du campement tant qu’il fait encore jour afin de repérer les moulins pour demain et en particulier une énorme doline qui est visible sur les images satellites du secteur.
La nuit tombe quand on arrive au camp. Et c’est parti pour un bon repas! Ce soir, c’est soupe, purée et knacki. Miam, miam! Un petit pastis en apéro, et toujours pas de Chartreuse que Prune a censuré …
Après une bonne nuit de sommeil, nous voilà repartis pour explorer un énorme moulin repéré hier. Je pars à l’équipement.
C’est un puits d’environ 30 m magnifique … mais qui se termine en bas! On n’est relativement proche du bord du glacier et on est sur la moraine en bas du puits. On est dans une féerie de glace.
Pour la technique, le fameux départ avec le chaise triple, deux broches et un abalakov!
Pendant ce temps, Loïc est parti en solo explorer à côté un moulin bizarre avec un départ en méandre. L’entrée est sculptée dans la glace bleue, c’est juste fantastique.
La suite du tunnel ressemble à un animal fantastique. C’est vraiment une belle découverte.
Là aussi, c’est la fête aux abalakov!
Pour la suite, on part explorer la méga doline repérée sur Google Earth.
Le double puits d’entrée est magnifique, Prune part à l’équipement. La suite est un méandre un peu étroit avec de l’eau qui nécessite pas mal d’équipement.
Retour au camp à la nuit. Comme prévu à la météo, il y a beaucoup de vent, et bien qu’il fasse environ 2°C, avec le vent, il fait vraiment froid. On mange rapidement, on écourte même le repas, et à 20h, on est tous au lit!
Le lendemain, comme prévu, on se lève avec la pluie. Heureusement, on a une petite accalmie pour le petit déjeuner, mais on plie les tentes sous la pluie!
Et c’est parti pour la marche retour.
Publié dansNon classé|Marqué avec2023|Commentaires fermés sur Citrons Givrés – Plaine Morte 2023
Lionel, qui a toujours de « bonnes idées » veut faire le canyon de la Bendola, qui n’est autre que le plus grand canyon d’Europe. Tellement long que sur le topo, a se fait en 2 jours, 10 heures de descente le premier jour avec plus de 40 cascades à équiper, puis 6 heures le lendemain, avec un parcours essentiellement horizontal et aquatique. Il faut donc bivouaquer au milieu et donc se trimballer un sac énorme. Comme il ne peut y aller tout seul, il cherche des « belus » pour l’accompagner, et en bons belus, Arnaud et moi répondons présent! Le plus difficile est de poser des congés, après les longs congés d’été que j’ai déjà pris …
C’est décidé, nous voilà partis!
Mais avant, de partir, il nous faut décider de la stratégie. Lionel, en bon bourrin, n’en voit qu’une seule: on part très tôt le matin, on se gare en bas du canyon et on part avec tout le matos sur le dos pour faire la marche d’approche, 17 km avec 1500 m de D+, le tout en mode canicule …
Une solution qui me paraît moins con, on se gare en haut du canyon, on enfile le canyon, en bas, on planque nos sacs, et on remonte à vide. Entre temps, j’ai eu PB qui me confirme qu’il ne faut vraiment pas négliger la marche d’approche, que c’est une vraie mission!
Comme j’adore les marches d’approche, je me motive pour trouver un local qui nous ferait une navette. J’appelle plusieurs personnes sans succès, puis fini par tomber sur un BE. « ça me fait un peu chier après ma journée de travail, mais OK, je vous fais la navette ». Ouf!
Nous voilà donc partis. C’est vraiment hyper loin, le plus loin qu’on peut aller en France à la frontière Italienne … nos GPS nous indiquent un chemin hyper long. Le GPS de la voiture de Lionel nous trouve un chemin bien plus court. Bizarre, mais Lionel confirme qu’il a déjà pris cette route, alors on se laisse convaincre. Bizarre tout de même. 4 heures plus tard, Arnaud qui s’ennuie regarde son GPS. « Ta route, elle passe par le tunnel de Tende? – Ben oui, pourquoi? – C’est bien le tunnel qui s’est effondré il y a quelques années? – Ah! … » En cherchant bien, il semble qu’il y ait une route en lacets qui permette de passer le col de Tende! Allez, on fonce, on continue!
Nous voilà au pied du fameux col. La route est étroite, mais semble neuve. Normal pour une route remise en service le temps qu’ils réparent le tunnel. On arrive en haut, et là, plus de route, une piste avec un gendarme italien qui nous dit que « pas de laisser passer, pas de route! ». Il nous indique une autre piste, « ça passe, mais c’est plus long! ».
Bon, pas vraiment le choix, parce que si on doit faire demi-tour et retrouver une route qui passe dans la vallée d’à côté, et bien … il faut presque revenir jusqu’à Voreppe! Alors que nous sommes à quelques dizaines de kilomètres du but!
Lionel prend la piste, et moi, je suis content de ne pas avoir ma voiture. Waze se perd un peu … il semble que cette piste va être vraiment hyper longue. On croise des 4×4, un gars nous renseigne « ça reste de la piste encore au moins une heure … ». On arrive à un carrefour, c’est barré, il y a un autre chemin, Waze rallonge encore … si a continue, on va être en retard pour notre navette! Au moins 20 km plus tard, à 10 km/h, on rejoint enfin une route et côté français, c’est clairement indiqué que ce chemin est autorisé seulement aux 4×4! Ouf, on est passés!
On rejoint enfin notre parking et préparons nos sacs. Il faut bien se rendre à l’évidence, quoi qu’on fasse, tout ne va pas rentrer dans un sac de 45 litres, même avec la combi sous le rabat! On doit faire des choix. Lionel sacrifie le sac de couchage. C’est vrai, on est en pleine canicule, pas besoin. Arnaud sacrifie la polaire, et moi, je prend un gros kit de ceinture pour mettre la ma corde. Et puis, on va être plus rapide que les 10h du topo, du coup, on va se faire chier au bivouac. Aranud a la solution, il nous suffit de prendre 1/2 litre de pastis en plus que le 1/2 litre qu’on a déjà, et ça va nous permettre de patienter. Trop fort, le Président!
Il faut tout faire rentrer dans les sacs …
17h30, notre navette arrive, un Kongoo 4×4. On charge dans la voiture, et c’est parti! Il faut tout de même une heure de voiture pour atteindre le col. Plus on monte, plus la température descend, et plus je me dis « le pauvre Lionel, pas de sac de couchage, il va bien se peler! ». Le col est envahi de hollandais en 4×4 qui font du tourisme écologique. On se boit un petit pastis avec Bastien, puis on se cherche une place pour se poser. Le paysage est magnifique!
Les BelusSoirée pastisLe soleil du matin
Pour la nuit, chacun choisit sa stratégie. Lionel a repéré une dépression. Il pense qu’il sera bien pour la nuit au fond de son trou. Le lendemain, il nous confirme que ce trou est un piège à froid et qu’il s’est pelé. Du coup, il a même dormi avec sa néoprène afin d’avoir le plus chaud possible …
Le matin, nous sommes réveillés par un superbe soleil. Petit déjeuner, on s’équipe, et c’est parti!
Là, nous sommes à la source du canyon!
La source du canyon
Et c’est parti pour un cheminement hyper long. Pour la première partie, il s’agit d’environ 40 cascades sur un parcours de 15 km.
Heureusement qu’il n’y a pas beaucoup d’eau. On enchaine les cascades, on descend en double, pas besoin de bloquer et de mettre en place des débrayables. Dans le canyon, il n’y a pas du tout de réseau. Il ne faut vraiment pas se faire mal!
En gros, toute la matinée, on est en maillot de bain et Tee shirt! Les vasques sont froides, mais courtes. Pas besoin d’enfiler la néoprène, par contre, il faut la porter. L’après midi, on enfilera tout de même le bas de néop … par contre, il faut continuer à porter le haut! Vers 14 heures, je commence à être fatigué. Je regarde sur le GPS et … ben on n’a encore presque rien fait du parcours … peut-être qu’on n’arrivera pas si tôt au bivouac!
Nous avons plusieurs fois de la compagnie dans les vasques … et elles nagent mieux que moi!
Finalement, il est déjà 20h quand on arrive à la vasque en cœur, signe qu’on est à côté du bivouac. Finalement, pas besoin d’une double dose de pastis pour tuer le temps. On est un peu éclatés, enfin moi, tout du moins. Heureusement, il ne pleut pas et la zone de bivouac est sous les arbre et est hyper sèche. On passera une bonne nuit, il fait carrément plus chaud que la nuit précédente au départ du canyon, et heureusement, car Lionel ne peut plus mettre sa néoprène pour dormir!
La vasque en CœurArrivée au Bivouac
Et c’est reparti pour la seconde journée. Cette fois le parcours est moins « vertical », à priori, plus besoin de sortir la corde, par contre, c’est très aquatique, avec de longues parties de nage!
Il est 14H quand nous arrivons au Pont de Castou qui marque la fin du canyon. Il nous aura fallu 6H, comme sur le topo!
Le pont de Castou
Je me dévoue pour garder les sacs pendant que Lionel et Arnaud remontent chercher la voiture.
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